Un régal !
Vraiment un régal pour les yeux (grâce à des costumes d’époque superbes, très élégamment portés) et pour les oreilles que cette dégustation de refrains d’opérettes que nous offre ce soir la classe de chant de Véronique Gillet du conservatoire de musique de Wattrelos !
Le public ne s’y est pas trompé : le centre socio-éducatif est plus que plein.
Et deux heures durant, des « heures exquises », comme nous y invite le premier morceau - juste après que les trompettes d’Avignon aient, comme dans le Palais des Papes, annoncé le début du spectacle - nous avons revisité ces délicieuses opérettes dont les airs nous sont, aux uns et aux autres, si souvent familiers.
D’abord nous rencontrons la « Veuve Joyeuse », qui nous emmène « cahin-caha », avant de proclamer que « dieu, que les hommes sont bêtes ! » (affirmation non démontrée). Ensuite, direction « Le pays du sourire », où l’on aime « prendre le thé à deux » (« jamais ce breuvage au thé ne m’avait si bien charmé »), là où « mon amour et ton amour sont nés le même jour ».
Chez « Les Mousquetaires au couvent », « l’abbé Bridaine » fait des siennes et il est encore question d’une femme (et oui, une femme ! Mais laquelle…).
En face, c’est « L’auberge du Cheval Blanc », où on a « l’béguin pour Célestin ». Avant de rire franchement, mais vraiment franchement avec le truculent « duo des dindons » (ceux qui font glou-glou) et « des moutons » (ceux qui font mêh-mêh).
Et voilà qu’Offenbach s’en vient nous narrer les contes d’Haufmann, ses échecs amoureux successifs, et nous fait lire « La lettre de la Périchole », rencontrer « la veuve d’un colonel », et chanter « ah, que j’aime les militaires »…
Le temps passe, et tout ce bon moment à écouter chanter fleurette, nous le concluons avec un public conquis qui reprend en chœur le dernier couplet de « C’est l’Amour », « qui flotte dans l’air à la ronde ; c’est l’amour qui console le pauvre monde ; c’est l’amour qui rend chaque jour la gaieté »…
Standing ovation assurée !
Bravo à Véronique et à la classe de chant, bravo à Valérie pour l’accompagnement au piano, et bravo à Pascale pour sa présentation tout en humour.
Une très belle réussite du Conservatoire…