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  • : Blog de dominique Baert
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5 avril 2016 2 05 /04 /avril /2016 09:34
Abus de marché, mon Rapport est publié !

Après la rédaction du discours et les réceptions des jubilaires, mon week-end de Pâques, je l'ai passé à la rédaction et à la relecture du Rapport de la Commission des Finances sur ma Proposition de Loi.

 

Il s'agit de la "Réforme du système de répression des abus de marché".

 

Le Rapport vient d'être publié. Il analyse d'abord la coexistence des poursuites et des sanctions administratives et pénales en matière de lutte contre les abus de marché. Puis, analysant les conséquences de la décision du Conseil Constitutionnel de mai 2015, préconise la mise en conformité de notre droit, avec le droit européen et la Constitution.

 

L'examen de la Proposition de Loi aura lieu dans l'hémicycle ce jeudi 7 avril.

 

Pour lire le Rapport, cliquer ici.

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30 mars 2016 3 30 /03 /mars /2016 09:52
Répression des abus de marché : ma Proposition de Loi adoptée par la Commission des Finances !

En accord avec le groupe socialiste, j’ai déposé la semaine dernière une Proposition de Loi pour régler, en urgence, un problème urgent juridiquement. Cette Proposition de loi, dont je suis évidemment le Rapporteur, a été examinée, et adoptée, cet après-midi par la Commission des Finances. De quoi s’agit-il ?

 

Pendant longtemps, une personne commettant un abus de marché boursier (délit d’initié, manipulation de cours ou diffusion de fausse information) pouvait être poursuivie, puis sanctionnée, à la fois sur le plan administratif par l’Autorité des Marchés Financiers, et par le juge pénal. Mais, par une décision (prise dans le cadre d’une question prioritaire de constitutionnalité pour l’affaire EADS) du 18 mars 2015, le Conseil Constitutionnel a jugé contraire au principe de nécessité des délits et des peines, et a jugé inconstitutionnel (et non compatible avec la jurisprudence de la Cour Européenne des Droits de l’Homme), le cumul des poursuites dans les voies administratives et pénales. Mais le Conseil Constitutionnel n’a pas fait que reconnaître le principe « non bis in idem » (selon lequel nul ne peut être poursuivi ou puni après avoir déjà fait l’objet d’un jugement définitif), il annulait aussi la possibilité de deux poursuites administratives et pénales parallèles ; il a aussi et surtout annulé à partir du 1er septembre 2016 les deux articles du Code Monétaire et Financier qui servent de support aux poursuites , l’un pour le pénal, l’autre pour la sanction administrative.

 

Et dès lors, s’il n’est pas légiféré d’ici le 1er septembre, outre que les procédures déjà en cours tomberaient automatiquement, il ne serait plus possible  en France de poursuivre aucun abus de marché ! Ce vide juridique peut avoir, on le voit, de lourdes et graves conséquences.

 

Voilà pourquoi j’ai déposé ma Proposition de Loi qui vise à régler les conséquences de la décision du Conseil Constitutionnel, à savoir :

> créer un mécanisme « d’aiguillage » entre les deux voies de répression des abus de marché. Ainsi, dès qu’une affaire sera identifiée, l’AMF et le Parquet National Financer devront se concerter, et ne pourront engager des poursuites qu’avec l’avis conforme de l’autre partie, de sorte qu’est ainsi assurée l’unicité des poursuites et des condamnations.

> fait trancher les éventuels désaccords par le Procureur Général de la Cour d’Appel de Paris.

 

Pour pallier de surcroît le vide juridique de l’annulation des deux articles du CMF, j’ai complété en Commission la Proposition de Loi par quatre amendements qui visent :

> à réécrire ces articles en transcrivant en droit français la directive MAD (Market Abuse Directive) de 2014 sur les abus de marché, qui outre qu’ils redonnent une assise légale aux poursuites, mettent le droit français en conformité avec le droit européen ;

> augmentent très fortement le montant des sanctions pénales, au niveau des sanctions administratives ! En effet si, bien sûr, sur le plan pénal la privation de liberté est possible, en revanche les sanctions qui pouvaient être décidées par le juge étaient considérablement plus faibles que celles que pouvaient infliger la Commission des Sanctions de l’AMF. Prenant acte de la situation nouvelle, j’ai considéré que rien ne justifiait cet écart, et donc fait voter par la Commission des Finances le relèvement significatif des sanctions et pénalités !

 

La Commission a approuvé et voté tous mes amendements, ainsi que ma Proposition de Loi. Débat, et vote dans l’hémicycle maintenant le jeudi 7 avril (1ère lecture).

 

Pour lire mon intervention en Commission, cliquer ici.

Cf. Coupure de Presse Les Echos, cliquer ici.

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29 mars 2016 2 29 /03 /mars /2016 13:50

Mercredi 16 mars dernier, lors des questions au gouvernement, j’interrogeais Michel Sapin, Ministre des Finances et des Comptes Publics sur l’amélioration des finances publiques de la France et sur les bons résultats de la lutte contre la fraude fiscale.

 

Moins de deux semaines plus tard, tous les chiffres de l’INSEE publiés vendredi 25 mars 2016 sont autant de bonnes nouvelles, qui contrastent bien trop avec l'humeur ou le ressenti de trop de Français. Oui la France se porte mieux en 2016 qu'en 2012 lorsque François Hollande est arrivé à la Présidence ! Et il faut savoir dire les vérités. En 2015, le déficit public s’établit à 3,5% du PIB, il est  largement en dessous des 3,8% inscrits dans la Loi de finances 2015 et le programme de stabilité transmis alors à la Commission européenne.

 

Ce déficit, le plus bas depuis le début de la crise économique, après les 4% de 2014, permet aujourd’hui de confirmer la pertinence de l’objectif inscrit dans la loi de finances 2016, à savoir un déficit public ramené à 3,3% en fin d’année avant de repasser en 2017 sous la barre des 3% fixé par le pacte de stabilité européen.

 

Ce résultat exemplaire est à mettre en rapport avec l’explosion des déficits publics sous la Droite entre 2007 et 2012 – en 2012, le déficit public filait allègrement vers les 5,5%, la dette publique avait augmenté de 600 milliards en 5 ans ! -Ce qui rend d’autant plus consternant le culot des leçons de gestion que veulent asséner ceux-là mêmes qui ont, par leur échec, contraint depuis 2012 notre pays et les Français à une série d'efforts ! Ces efforts qui aujourd'hui portent leurs fruits.  

 

D’autres indicateurs confirment la qualité et les résultats de la politique économique du gouvernement de Manuel Valls :

 

- La dette publique de la France s’est stabilisée à 95,7% du PIB. Quel contraste avec le précédent quinquennat qui avait entraîné une augmentation de 25 points de la dette publique !

 

- Pour la 1ère fois depuis 2009, les prélèvements obligatoires supportés par les entreprises et les ménages ont baissé : de 44,8% du PIB en 2014 à 44,5 %  en 2015 ! En 2015,  le CICE et le pacte de responsabilité ont entraîné une baisse de 24 milliards d’euros pour les entreprises ; 9 millions de ménages ont vu sur leurs feuilles d’imposition les effets concrets des baisses d’impôts sur le revenu (- 3 Mds€).

 

- La dépense publique est contenue à 55,3% du PIB (56,1% en 2014) avec une progression  de 0,9% (soit le rythme le plus faible depuis plusieurs décennies). Un résultat atteint tout en finançant les dépenses nouvelles notamment en matière de sécurité intérieure et en confirmant les priorités de notre majorité de Gauche : renforcement des effectifs de l’Education Nationale, plan pauvreté, l’accès à la santé, les politiques en faveur de l’emploi et d’insertion.

 

Baisse du déficit public, amélioration des différents indicateurs,  croissance de + 1,2% en 2015 (après + 0,2 % en 2014).

Un chiffre là aussi très positif qui permet au Gouvernement de réaffirmer l’objectif 2016 d’une croissance de 1,5% (un objectif déjà atteint si l’on considère la période allant de mi-2015 à mi-2016). D'évidence, la croissance française résiste (déjà +0,4 % au 1er et 2nd trimestre 2016 !). Plus de croissance, ce sont aussi plus de créations d’emplois : + 82 000 emplois nets créés en 2015 dans le secteur marchand, une première depuis 2011 !, même si  tout doit être accéléré  et amplifié afin d’obtenir cette année une inflexion durable des chiffres du chômage. Fin juin 2016, le taux de chômage pourrait ainsi repasser sous les  10 %.

A ces chiffres "fondamentaux", s'ajoutent également des statistiques qui s'affichent 

positivement :

 

- le pouvoir d'achat des ménages est en nette augmentation (+1,8 % en 2015, après +1,1 % en 2014), ce qui soutient la consommation (+0,6 % en 2014, +1,4 % en 2015, et déjà +0,8 % au 1er trimestre 2016) ;

 

- le taux de marge des entreprises -condition de leur survie financière et de leurs investissements- poursuit sa remontée (+1,5%), et retrouve (32,5 % mi 2016) son niveau d'avant-crise ;

 

- la reprise de la construction se confirme et s'accélère : avec 102.300 logements autorisés au dernier trimestre 2015 (+5,2 % par rapport au trimestre précédent), sur un an le chiffre est de 398.200 (+18 %). La hausse existe aussi pour les mises en chantier (351.200 sur les 12 derniers mois, soit +2,5 %).

 

Lors de sa venue à Wattrelos, dimanche 20 mars, Manuel Valls, Premier Ministre, disait que "créer de l’emploi, c’était d’abord remettre en marche une économie qui, quand nous sommes arrivés aux responsabilités, était à l’arrêt. Aujourd’hui, les résultats sont là, les chiffres, ceux  de l’INSEE sont la preuve d’une France qui, petit à, petit, retrouve le chemin de la confiance".

 

Réduire les déficits tout en confortant la croissance et le rythme de création d’emplois pour les Français, voilà la tâche impérative qu’il faut poursuivre jusqu’au dernier jour du quinquennat de François Hollande, en n’omettant jamais de rappeler la responsabilité écrasante de la Droite entre 2002 et 2012 dans les déficits et la dette légués au pays, et dans le décrochage de la compétitivité de la France.

 

Tous ces chiffres le prouvent : depuis 2012, la France s'est reprise en main !

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18 mars 2016 5 18 /03 /mars /2016 17:09
A l'école Lavoisier de Roubaix, pour le Parlement des enfants

Ce vendredi matin,  je me suis rendu à l’école Lavoisier, rue Jules Guesde à Roubaix, afin que les élèves de la classe de CM2 me présentent la Proposition de loi qu’ils ont élaborée dans le cadre du Parlement des enfants, avec leur « maîtresse » Christelle Meerseman.

A l'école Lavoisier de Roubaix, pour le Parlement des enfants
A l'école Lavoisier de Roubaix, pour le Parlement des enfants

D’entrée, notre rencontre s’engage sur qui je suis, le rôle du Député (vote les lois, contrôle le Gouvernement, représente la population), le périmètre de la circonscription. Avec Hugo que j’ai invité au tableau, nous avons dessiné l’hémicycle, expliqué les places du Gouvernement, celles des députés, la gauche, la droite. J’ai constaté très vite avec intérêt que les élèves avaient bien bossé : le nombre de députés, celui des femmes députées (bravo Youssef !), l’existence du Sénat, tout cela ils le savaient.

A l'école Lavoisier de Roubaix, pour le Parlement des enfants

Nous avons engagé deux (petits) débats sur la loi (la règle pour tous), et sur la parité (et la place des femmes dans la société : cela tombe bien, sur les 22 élèves, il y avait quasiment autant de filles que de garçons).

 

Le cœur de notre rencontre, c’était bien sûr de leur laisser me présenter leur proposition de loi, visant à « interdire la distribution de publicités non adressées dans les boîtes à lettres ». D’ailleurs, la salle de classe avait été conditionnée, car de très nombreux prospectus publicitaires avaient été jetés sur le sol près du tableau, pour rappeler la masse de ce qui, chaque jour, est déposé dans nos boîtes à lettres. Déborah, à partir de la légende amérindienne du colibri (qui apporte sa contribution à lutter contre l’incendie de la forêt), a souligné la morale qu’il faut en tirer : si chacun prend sa part d’efforts, c’est plus facile d’améliorer les choses ; cela vaut en matière d’environnement évidemment ! J’ai rappelé que l’environnement de tous, c’est d’abord la contribution à l’environnement de chacun ! Nous avons ensuite discuté le contenu de leur proposition, leur expliquant à eux qui, souvent, sont les premiers lecteurs de ces publicités qu’ils sont les « cibles » commerciales de  ceux qui éditent ces publicités.

A l'école Lavoisier de Roubaix, pour le Parlement des enfants

Réflexe écologique majeur, ils ont souligné combien ce serait bien que la voie électronique soit privilégiée par les publicitaires, cela détruirait moins d’arbres ! Car les arbres c’est de l’oxygène, c’est la vie (ça, ils le savaient tous parfaitement !).

 

Le jeu des questions/réponses donne toujours des surprises. Bien sûr, comme chaque année, on a parlé du rythme des séances à l’Assemblée, de mon chien, de l’organisation de la vie du député, de ma première nuit blanche, mais les enfants ont été très précis sur le rôle (et le nombre) de la Garde Républicaine (l’occasion pour moi de souligner la soumission des armes – l’armée – au pouvoir civil que représente le Président de l’Assemblée), les symboles que représentent les statues, le fauteuil du Président de l’Assemblée (j’ai pu leur parler des Cinq-Cents et de la Révolution française), ou encore, en répondant à Youssef qui voulait savoir s’il fallait faire des études pour être député, qu’en démocratie, le souverain, celui qui choisit, c’est l’électeur !

A l'école Lavoisier de Roubaix, pour le Parlement des enfants

L’ambiance fut détendue, souriante souvent (je n’ai pas mégoté sur les anecdotes), mais très sérieuse. J’ai trouvé une classe motivée, et très mobilisée : rendez-vous avec elle pour la visite de l’Assemblée le 2 juin (j’y serai !), après que j’ai invité les élèves à déjeuner dans un resto juste en face où il y aura des frites, du chocolat, et du coca ! Ça devrait leur plaire…

 

En tout cas, moi ma matinée m’a beaucoup plu… J’aime beaucoup ces leçons de citoyenneté, c’est mon rôle aussi de député.

A l'école Lavoisier de Roubaix, pour le Parlement des enfants
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16 mars 2016 3 16 /03 /mars /2016 16:57

Dans le cadre de la séance des questions au Gouvernement, à la demande du groupe socialiste de l’Assemblée nationale, j’ai posé une question ce mercredi à Michel Sapin, Ministre des Finances et des Comptes Publics. Voici le texte de ma question :

 

« M. le Ministre des Finances, les bonnes nouvelles s’additionnent sur le front des Finances de la France.

 

Le déficit de l’Etat s’est considérablement réduit depuis 2012 ; il est dorénavant acquis que grâce aux créations d’emplois, le déficit 2015 réalisé sera plus faible que prévu ; le régime des retraites est à l’équilibre, et le déficit de la Sécurité Sociale a été divisé par 2 depuis 2011, et tout cela sans déremboursement, sans franchise, sans recul social !

 

L’efficacité des services de l’Etat a également été considérablement renforcée, et si, d’autres majorités vénéraient le bouclier fiscal et appauvrissaient l’Etat, c’est bien la lutte contre la fraude fiscale que mène avec détermination, et efficacité, l’actuel Gouvernement.

 

Ici, en France, 70 mesures ont été prises en 4 ans.

 

Pour la première fois, les recettes issues de la lutte contre la fraude fiscale ont dépassé 20 Mds € en 2015 !

 

Les Français doivent savoir que l’égalité devant l’impôt, la justice fiscale ont progressé avec notre majorité. Pas seulement parce que ceux qui gagnent les plus hauts revenus paient plus, mais aussi, parce que ceux, et notamment de très grosses entreprises, qui à coup de montages compliqués ne payaient pas l’impôt à son juste niveau, rendent maintenant des comptes. Pas seulement en France, mais aussi au niveau européen.

 

Manipulation des prix de transfert, localisation favorable des sièges, facturation de « markup » avantageux, levier de la dette, royalties prélevées astucieusement, sont autant de dispositifs utilisés pour contourner l’impôt, mais ce sont des pertes fiscales lourdes pour le budget de l’Etat et donc tous les Français !

 

M. le Ministre, c’est au niveau de l’Europe, que vous portez la lutte contre l’optimisation fiscale internationale, et la lutte contre la fraude à la TVA. Quelle est votre feuille de route ?

 

Notre majorité y est sensible, car, comme l’écrivait Condorcet : « Il ne peut y avoir de vraie liberté ni justice dans une société, si l’égalité n’est pas réelle »… à commencer par l’égalité devant l’impôt ! »

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16 février 2016 2 16 /02 /février /2016 09:26

Confronté à une menace terroriste persistante et d’une gravité sans précédent, le Gouvernement, dans le droit fil de la loi votée le 20 novembre 2015 modernisant le cadre juridique de la loi de 1955, a proposé au Parlement de prolonger de trois mois l’état d’urgence, jusqu’au 26 mai 2016.

 

L’enjeu est crucial. Il s’agit de tout faire pour assurer la protection des Français, déstabiliser les filières terroristes, empêcher de nouveaux attentats tragiques comme ceux du 13 novembre dernier (130 victimes innocentes tuées).

 

Le Ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, l'a rappelé à la tribune de l’Assemblée nationale : l’état d’urgence est le bouclier de l’état de droit lorsque la situation l’exige ; par définition, tout dispositif d’exception – perquisitions administratives, assignations à résidence, etc.  est mis en œuvre dans le cadre du respect de la loi.

 

Depuis l’instauration en novembre 2015 de l’état d’urgence, 3 379 perquisitions administratives ont été réalisées, 580 armes saisies, 995 personnes ont été interpellées, dont 344 gardées à vues. 67 condamnations ont d’ores et déjà été prononcées, avec des peines d’emprisonnement fermes pour 54 personnes. De nombreuses procédures judiciaires ouvertes sous la qualification d’activités à caractère terroriste sont en cours actuellement sous l’égide de la Justice.

 

Je l’écrivais il y a quelques jours, lors du vote du projet de loi constitutionnelle de protection de la nation : plus de trois cinquièmes des députés, ont décidé d’inscrire dans le marbre de notre Constitution le caractère exceptionnel de l’état d’urgence, avec pour corollaire le respect des droits des personnes.

 

Je considère donc pleinement justifié l'état d'urgence actuel, comme le Premier Ministre, Manuel Valls et Bernard Cazeneuve, pour la sécurité de nos concitoyens.

 

Mais cet état d’urgence doit être provisoire : sa prolongation jusqu’au 26 mai prochain doit être mise à profit par nos forces de police et de sécurité et par la justice pour mener à bien les opérations nécessaires de lutte contre le terrorisme.

 

Le Premier Ministre l'a annoncé : dans les prochaines semaines, des mesures seront prises contre le crime organisé, le terrorisme et leur financement, en relais de l’état d’urgence.

 

L’Assemblée nationale en débattra début mars.

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15 février 2016 1 15 /02 /février /2016 12:03
Emmanuel Macron inaugure le campus OVH

Affaire familiale, le groupe OVH, ce sont 17 datacenters, une présence dans 17 pays, 250 000 serveurs, plus d’un million de clients, 1 200 employés. Ce lundi matin, le ministre de l’économie, de l’industrie et du numérique, Emmanuel Macron, est venu inaugurer le nouveau campus du groupe, à Roubaix, où vont travailler 400 personnes supplémentaires, en présence de Xavier Bertrand et de Damien Castelain, présidents de la Région et de la MEL.

 

Henri Klaba, fondateur du groupe, l'affirme:  « OVH aime se battre avec ses concurrents. La vie est plus intéressante quand on gagne des matches ». Comment ne serai-je pas d’accord avec lui ?

 

Lui-même ingénieur de polytechnique Varsovie (ses enfants ont étudié à l’ICAM de Lille), il a fondé un groupe leader européen, l'un des leaders mondiaux. En quinze ans, il a dépensé 700 M€, réinvesti tout l'argent gagné, n'a versé aucun dividende. Son développement est purement interne, et l’équipe est constamment en formation. C'est innovant - y compris dans l’organisation de la société - et bien dans l’esprit start-up ! L’investissement inauguré aujourd’hui est le début d’un programme : OVH « va recruter de manière massive » (l’équipe des collaborateurs va doubler d’ici 2020) et investira davantage en quatre ans qu'en quinze ans !

Emmanuel Macron inaugure le campus OVH
Emmanuel Macron inaugure le campus OVH

C’est en soulignant cet effort qu’Emmanuel Macron a commencé son discours : « le numérique, quand ça marche, c’est un lieu de vie et de production » ! Saluant cette « formidable réussite depuis 1999 », le ministre la voit comme 3 aventures :

> une aventure personnelle : la famille Klaba est un « formidable exemple de ceux qui entreprennent », rappelant qu’on ne réussit pas à chaque fois, mais il faut prendre le risque ;

> l’aventure d’une terre : rappelant le soutien des collectivités locales, et que « le territoire vous a aidé », le Ministre a voulu mettre « en lumière qu’ici on construit l’emploi de demain ; c’est une formidable promesse d’espoir » ;

> l’aventure du numérique, que soutient l’Etat. E. Macron insiste sur la mobilisation de l’Etat en matière d’achats publics et d’exemplarité. Il a modifié, par ordonnance, le cadre de l’achat public où est inséré désormais le critère d’innovation, d’environnement et social, « Au sein de la French Tech, nous prenons des décisions structurantes », et il a demandé à l’UGAP de les rejoindre dans ces initiatives.

Le rôle de l’Etat, c’est de « simplifier, de donner un cadre pour accélérer ». Ainsi, dans la bataille des normes et de la standardisation (où « c’est la loi du plus fort »), nous devons « avoir une réponse française en termes de standards, c’est une exigence absolue ! »

« La confiance numérique est la condition de notre souveraineté ». Il faut « offrir aux clients la sécurité », et « il n’y a pas d’arrogance à penser que nous pouvons gagner la bataille face aux américains ».

Ayant bien compris les préoccupations de la MEL sur la fibre optique, le Ministre a dit qu’il annoncerait des décisions pour la Métropole le 24 mars prochain.

Et de conclure « votre histoire prend aujourd’hui une nouvelle accélération ! Ici ce n’est pas une terre de nostalgie industrielle, mais une terre d’ambitions ».

Après l’inauguration, j’ai participé à ses côtés à un Comité de pilotage, une revue de politique industrielle, qui réunit nombre de chefs d’entreprise travaillant sur « l’industrie du futur ». Puis, direction Wattrelos…

Emmanuel Macron inaugure le campus OVH
Emmanuel Macron inaugure le campus OVH
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15 février 2016 1 15 /02 /février /2016 09:28

S'il est un domaine où la Présidence Sarkozy a fait des dégâts, c'est bien la sécurité, notamment par les très importantes suppressions d'emplois dans la police et la gendarmerie. Lourdes de conséquences ici, dans l'agglomération roubaisienne.

 
Depuis son retour au gouvernement, la Gauche a fait de la sécurité une priorité budgétaire. Loi de finances après loi de Finances, cette mission a bénéficié de créations d'emplois consistantes depuis 2012. Ce vendredi 12 février, le ministre de l'intérieur, Bernard Cazeneuve, a fait le point sur l'évolution récente des effectifs de police.
 
Plus de 4 600 élèves sortiront désormais des écoles de police, dans le cadre du renforcement des effectifs à la suite notamment des attentats : c'est dix fois plus qu'en 2012 (488 à l'époque) !
 
Pour la gendarmerie, les écoles permettront de renforcer les unités de 3 970 sous-officiers en 2016 ; de 3 560 en 2017.
 
Bernard Cazeneuve a rappelé l'effort du Gouvernement, depuis 2012, pour recruter policiers et gendarmes, notamment après les attentats de janvier et novembre 2015. " La police et la gendarmerie avaient perdu plus de 13 000 emplois entre 2007 et 2012 ; nous en aurons recréé plus de 9 000 d'ici la fin du quinquennat " a réaffirmé le Ministre.
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10 février 2016 3 10 /02 /février /2016 16:00
"Déchéance" : le Gouvernement réécrit l'article et obtient une majorité !

A la suite de l'intense débat public sur le sujet, le Président de la République a reçu en présence du Premier ministre l'ensemble des formations politiques représentées au Parlement pour les consulter. A la suite de cette concertation, le Gouvernement a décidé de proposer une nouvelle rédaction de l'article 2 du projet de loi constitutionnelle pour créer, si possible, les conditions du rassemblement le plus large. C'est le sens de l'amendement 63 - je l'ai voté et il a été adopté cette nuit. Il se fonde sur les principes suivants :

 

1) Le projet de révision ne comporte plus aucune référence à la pluri-nationalité ;

 

2) Dans un souci du respect du principe d'égalité, le projet de loi ordinaire unifiera les régimes de déchéance applicables aux personnes condamnées, naturalisées ou nées françaises ;

 

3) Le projet encadre très strictement le périmètre des infractions pouvant entraîner la déchéance, selon un double critère. Le premier est un critère de gravité des infractions, crimes ou délits ; le second restreint la déchéance aux seuls actes de terrorisme et aux autres atteintes graves à la vie de la nation, telle la trahison et des infractions de gravité équivalente ;

 

4) La disposition couvre à la fois la déchéance de nationalité et celle des droits attachés à celle-ci. Ainsi, la loi ordinaire prévoiera un régime global, applicable à tout individu condamné pour un crime ou un délit portant atteinte grave à la vie de la nation. Cela, dans le respect des dispositions proscrivant la création de nouveaux apatrides, conformément aux principes humanitaires définis par le droit international dans l'après-guerre (conventions de 1954 et 1961) ;

 

5) La disposition renvoie à la loi le soin de définir le régime juridique dans lequel s'inscrira la déchéance : peine complémentaire ou décision administrative prise après avis conforme du Conseil d'Etat.

 

Voilà pourquoi, à l'alinéa 3 de l'article 2 du projet de loi portant réforme constitutionnelle (il modifie l'article 34 de la Constitution), l'amendement du Gouvernement le précise : la loi fixe les règles concernant la nationalité, y compris les conditions dans lesquelles une personne "peut être déchue de la nationalité française ou des droits attachés à celle-ci lorsqu'elle est condamnée pour un crime ou un délit". Il a été adopté.

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9 février 2016 2 09 /02 /février /2016 10:18

Adopté définitivement en juillet dernier par l’Assemblée nationale, la loi du 17 août 2015 relative au dialogue social et à l’emploi comporte en son sein des avancées sociales majeures. Au premier rang d’entre elles, la création de la prime d’activité : elle a remplacé la prime pour l’emploi (PPE) et le volet activité du revenu de solidarité active (RSA).

 

Entrée en vigueur le 1er janvier 2016, la prime d’activité vient compléter les revenus d’activité professionnelle. Elle est d’ores et déjà un succès : en à peine un mois d’existence, son fonctionnement est déjà meilleur que celui du RSA activité pendant des années ! Le montant moyen s’élève à 170 euros par foyer ; il a représenté un coût total de 255 millions d'euros en janvier.

 

Cette prime d’activité mensuelle plus simple (plus de papiers à remplir, elle peut se demander en ligne), plus juste (elle est versée aux travailleurs gagnant moins de 1 500€ par mois pour un célibataire), mieux ciblée ( les apprentis et les étudiants peuvent y avoir droit sous réserve de revenus d’activités suffisants) a été versée le 5 février dernier pour la première fois par les Caisses d’allocations familiales (Caf) et les Caisses de mutualité sociale agricole (MSA) à 1,5 million de ménages, soit 2 millions d’allocataires, donc 3,3 millions de Français !

 

Au demeurant, 225 000 jeunes âgés de moins de 25 ans, auparavant exclus du RSA activité, en ont bénéficié ! Ce sont surtout 700 000 Français de plus, en un seul mois de fonctionnement, par rapport à l’ancien dispositif !

 

Au total, plus de 5,6 millions d’actifs dont 1 million de jeunes sont éligibles à la prime d’activité. A l’opposé d’un minima social, cette prime d’activité a pour double objectif de valoriser le travail de tous les actifs de plus de 18 ans et d’inciter à la reprise d’activité.

 

Marisol Touraine, la ministre des affaires sociales, l'a indiqué lors des questions au Gouvernement : la prime d’activité pourra être perçue avec effet rétroactif au 1er janvier si la demande est effectuée avant le 31 mars. Il suffit de se connecter sur le site de la CAF pour vérifier son éligibilité.

 

En ce début d’année, où l’on se souhaite des vœux malgré le contexte difficile, cette prime d’activité vient donner du pouvoir d’achat aux travailleurs modestes. L’aide est importante, et peut permettre de boucler les fins de mois difficiles de nombreux concitoyens. Cette nouvelle prestation sociale est un progrès social majeur ; elle témoigne de l’engagement de la Gauche gouvernementale en faveur de la reprise économique et du soutien au pouvoir d’achat des travailleurs modestes.

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