Cela devient une très belle habitude : signe (divin ?) que le Printemps des artistes wattrelosiens annonce le printemps, c'est le printemps lui-même qui s'invite dans les galeries du centre socio-éducatif à l'heure de la remise des prix, par de généreux et chauds rayons de soleil dans les baies vitrées.
C'est donc dans cette ambiance printanière qu'accueilli par Dominique Houtekier, vice-président de l'Atelier des Arts (qui remplace Claude Sauvage, président, convalescent) qu'avec les élus, artistes et leurs familles, je procède à la visite inaugurale du salon qui est toujours un pur moment de plaisir.
D'abord pour saluer celui qui, fidèlement, est à nos côtés, le grand peintre Abel Leblanc. Ensuite pour découvrir avec le jury, présidé par Serge Groskowiak, les trois artistes primés (à qui, en fin de visite, je remettrai médailles de bronze, d'argent, et d'or de la Ville). Mais aussi parce que, cette année, pour le 45e Salon, l'Atelier des Arts a voulu rendre hommage à deux de ses grands piliers disparus, le sculpteur Edouard Gruszczinski, et le peintre (et ancien président) Michel Couillet, auxquels – moment d'émotion - leur ami et complice Jean Duponchel rend un superbe hommage par deux portraits pastel qu'il présente pour le salon !
131 artistes, 252 œuvres exposées… et de bien agréables moments à apprécier, déguster de ses yeux et de sa sensibilité chacune d'entre elles. Aquarelle, pastel, huile, pinceau, découpage, aérographie, bois, pierre, tous les styles artistiques sont présents, et il est impossible que rien ne vous émeuve. Bien sûr, chacun réagira différemment devant telle ou telle œuvre, l'appréciera ou non, mais comme je le dis dans mon intervention, citant Juan Ruiz : " L'art est ce qui permet de briser les cœurs durs "… et émeut, fait réagir, séduit. Au CSE, cet après-midi, il y a de quoi avoir des coups de cœur.
Côté peintures, paysages et Afrique me paraissent assez présents ; peintures à l'ambiance diaphane côtoient des œuvres plus modernes d'inspiration américaine, mais aussi nombre d'animaux : aux moutons de Martine font écho la panthère de Roger et le tigre de Thierry (Mordant, immense artiste !). Les sculptures cette année sont tout autant de styles et de compositions différentes. D'entrée, loin de jeter un coup de froid, deux sculptures d'ours polaires (qu'escaladent de jeunes enfants) séduisent (ce sera le 1er prix du jury !).
Mais aussi des poissons, des œuvres de récupération (à l'image de ces deux têtes souriantes faites de couverts de cuisine tordus), ce couple enlacé (en bois) ou le duo de "douceur et d'extase" de Keith, ou encore le samouraï de Claude !
Sans oublier la queue leu-leu de Jean-Mi (… Leleu !).
Bien sûr, il ne m'a pas échappé que la "maîtresse des océans" (fière capitaine de rafiot pirate) de Jean-Luc n'a pas laissé insensible les visiteurs.
Non plus et surtout – dans un autre genre - que l'œuvre de Clément ! Cette superbe France en bois, dont le cœur laisse surgir une main qui tient un crayon en ses doigts, magnifique synthèse d'une France de janvier 2015 qui sut "être Charlie".
Au moment de la remise des prix de ce salon qui dure jusqu'au dimanche 15 mars prochain, citant Nietzche, je rappelle que " tout art peut être considéré comme un remède de la vie ".
Voilà pourquoi, n'hésitez pas, allez visiter ce Salon, les artistes le méritent, et pour tout dire dans un clin d'œil, ce salon est chouette !