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26 août 2015 3 26 /08 /août /2015 13:05
Des valeurs, des objectifs et le devoir de réformer : Valls a raison !

Alors que cette semaine Universités d’été des Verts, du Medef ou du PS vont se succéder, la tribune publiée par Manuel Valls, Premier Ministre, dans le journal Les Echos est la bienvenue sur la forme (calendrier) comme sur le fond (mise en perspective de l’action gouvernementale).

 

D’entrée, face à tous ceux qui ne cessent de réclamer des changements de politique économique, le Premier Ministre a raison de rappeler le redémarrage de la croissance et de plusieurs indicateurs de création d’emplois, et que dans ce contexte « changer de ligne de conduite, c’est la certitude de tout perdre ». Au contraire, il faut « poursuivre nos réformes ». Dans quelle direction ? Au service de quatre valeurs : travail, émancipation, égalité, protection.

 

Le travail, « qui permet à chacun de trouver sa place », car « promouvoir le travail, c’est encourager l’effort, l’initiative, la prise de risques ». L’émancipation des individus, pour combattre « ce déterminisme social qui brise tant d’espoirs ». L’égalité, pour « permettre à chacun d’avoir les mêmes chances ». La protection, pour ne pas « laisser les salariés seuls » mais « protéger sans décourager l’effort, ni nuire à la compétitivité ».

 

Ces valeurs, le Gouvernement les traduit en trois « objectifs de politique économique ».

 

Le premier objectif, c’est « le retour de la croissance ». Le second, c’est « tout faire pour l’emploi », en ayant à l’esprit « quels droits nous pouvons garantir » (c’est cela être de gauche !) aux travailleurs, tandis que « le salariat reculera devant des formes nouvelles d’activité, voire de multi-activité ». Le troisième objectif, c’est de « baisser la fiscalité ».

 

Croissance, emploi, baisse de la fiscalité, c’est le triptyque des réformes que conduit le Gouvernement.

 

Celles qui ont été engagées jusqu’à présent. La maîtrise de la dépense publique, indispensable pour « baisser la pression fiscale » : ce furent les « 50 Mds € d’économies programmées de 2015 à 2017 sans renoncer à nos priorités ». Cela a permis la baisse du coût du travail (« 40 Mds €, grâce au CICE et au pacte de responsabilité et de solidarité »), mais aussi la baisse de « l’impôt sur le revenu des Français en septembre 2014 », et surtout en 2015 (« 9 millions de foyers le constatent » !).

 

Et de rappeler aussi la nécessité de « simplifier, lever les blocages » car notre économie est « entravée par des réglementations excessives ou trop complexes » (d’où la loi croissance / Macron). Ou encore de « miser sur l’innovation, sur la recherche » (BPI, le programme Investissements d’avenir, crédit impôt-recherche). Ou enfin ce qui s’est fait pour réformer le marché du travail.

 

C’est également sous le même triptyque « croissance, emploi, impôts » que se place cette rentrée 2015, qui, selon M. Valls, sera « marquée par de grands chantiers de réformes ».

 

Il y aura le projet de loi de finances pour 2016, où « l’ampleur du soutien aux entreprises ne sera pas remis en cause » car « les entreprises ont besoin de cette visibilité pour investir et embaucher en confiance » (moi aussi je crois à la nécessaire stabilité fiscale, car l’instabilité est mère d’incertitude et les décideurs n’aiment pas l’incertitude lorsqu’ils doivent investir. Et sans investissements, pas d’emplois !), ce qui n’empêche pas le Premier Ministre de mettre en garde le patronat qui « doit tenir ses engagements ».

 

Il y aura aussi un projet de loi sur le numérique, et une « seconde loi croissance » ; comme il faudra « continuer de bâtir notre modèle de flexisécurité à la française » en misant sur le « dialogue social à tous les niveaux » pour que salariés et entreprises sachent « prendre les décisions les mieux adaptées pour eux ».

 

L’an dernier, en cette fin août, Manuel Valls lançait un « J’aime les entreprises ! » que j’avais approuvé car (tant pis pour les nostalgiques du monde idéal de Fourier ou des systèmes d’hier qui ne fonctionnent pas) pour créer durablement des emplois, il faut bien qu’il y ait des entreprises et qu’elles soient compétitives. Car une grande économie comme la France ne peut pas vivre sans ouvrir ses frontières, et dès lors elle ne peut qu’être compétitive pour survivre. En termes de stratégie, Manuel confirme par cette tribune aux Echos le sérieux et la cohérence des réformes gouvernementales, avec un credo : « Persévérer, c’est l’assurance de réussir ».

 

Je le crois aussi.

 

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