Ce jeudi matin, après la commission des finances de l’Assemblée et la séance publique, je participe à la réunion du comité d’engagement de l’ANRU (agence nationale de rénovation urbaine) présidée par le directeur général de l’ANRU.
Aux côtés des maires de Lille, Roubaix, Tourcoing, Mons, Hem, Loos et Wattignies, et sous la houlette de Francis Vercamer, vice-président de la MEL chargé de la politique de la ville, je viens défendre la partie wattrelosienne, pour le quartier des Villas, du projet métropolitain de renouvellement urbain. Il sera pris en compte dans le NPNRU national (ANRU 2).
Après plusieurs mois de préparation, le protocole de configuration est soumis à ce comité d’engagement ; en cas d’accord, il permettra d’engager – enfin – avec nos partenaires (Département, Région, MEL, bailleur) les réunions d’élaboration et d’écriture de la convention financière. Celle-ci validera alors les engagements respectifs des uns et des autres, et autorisera le programme de travaux.
A l'aide d'un powerpoint décrivant le quartier et les fondements de notre démarche, j’ai présenté notre projet d’intérêt régional pour le quartier des Villas comme une triple réponse.
D’abord, une réponse à une attente : celle des élus et des habitants. Il y a plus de dix ans, nous avions porté la rénovation urbaine de Beaulieu et des Villas. Pour des raisons d’urgence, et d’ampleur du projet, Beaulieu a été retenu dans l’ANRU 1 (2004-2014). Depuis, nous attendons l’ANRU 2 avec impatience !
Ensuite, une réponse de justice sociale. Aux Villas, réside une population très modeste, dans des logements locatifs très sociaux. L'environnement est dégradé, des barres murées depuis plusieurs années attendent leur démolition.
Enfin, une réponse de cohérence. Quartier situé à un carrefour intercommunal (avec Roubaix à sa gauche, et Tourcoing au Nord), les Villas sont juste à côté de l’Union (pôle d’excellence textile / image, éco-quartier). Il porte l’image de la renaissance métropolitaine ; de l’autre côté de la rue, le centre commercial en déshérence vient de trouver une redynamisation économique forte avec une nouvelle enseigne ! Dès lors, une intervention publique forte sur le bâti et l’environnement apparaît nécessaire. Elle repose sur une stratégie cohérente.
Notre projet est un projet de respiration (destruction de trois bâtiments au moins), de réhabilitation, de coproduction participative et d’amélioration profonde du cadre de vie.
Comme je l’ai dit, il est temps, largement temps, de porter une ambition pour ce quartier. Nos concitoyens attendent, espèrent depuis tant d’années. Ils doivent garder confiance dans l’action publique. Cette attente forte, ai-je ajouté, crée une exigence : intervenir rapidement à présent !
J’attends donc impatiemment la décision du Comité d’engagement. Elle sera annoncée dans les semaines à venir. En conclusion, le DG de l’ANRU a félicité le « fort portage politique » du dossier sur le territoire métropolitain. Il a souligné l’enjeu de temporalité et la stratégie globale des différents projets insérés dans le dossier métropolitain.