L’Académie des Sports, du lycée Saint-Rémi de Roubaix, accueillait ce mardi matin Patrick Kanner, Ministre de la Ville, des Sports, de la Jeunesse et de la Vie Associative. J’ai accompagné le Ministre, et nous fûmes rejoints par le maire de Roubaix.
Dans cette salle de classe, qui regroupait des jeunes sportifs de haut niveau (de 2nde à la Terminale) – dont l’enseignant Amar HOUFEL est wattrelosien ! – le Ministre a répondu à une dizaine de questions, saluant cette opportunité qu’il a de parler des formations qui touchent au sport, lesquelles offrent des perspectives d’épanouissement, et professionnelles aussi.
« Faut-il avoir travaillé dans le sport pour être ministre ? » fut la 1ère question, et Patrick Kanner a refait un panorama des gouvernements récents pour souligner que si certains ministres viennent du monde du sport, ce ne fut évidemment pas toujours le cas, insistant sur le fait « qu’on ne se prépare pas à être ministre, il n’y a pas de profil-type ».
Il évoqua l’importance du sport (2 % du PIB, 300 000 emplois non délocalisables), les entreprises locales qui travaillent dans le sport (Décathlon, Kipsta, Doublet…), et la candidature de Paris aux JO de 2024 (lors de la photo-souvenir dans la cour, il demanda aux jeunes de former de leurs doigts le logo, avec la Tour Eiffel - ph. du haut).
Précisément, les jeunes l’interrogèrent sur « les critères pour être une ville des J.O ». Le Ministre a souligné qu’il y a peu de candidats car pour certaines villes, les conséquences font peur ; il faut convaincre le CIO (87 personnes). Deux sujets furent ensuite évoqués :
> les objectifs de la politique sportive : « Un pays qui gagne beaucoup de médailles est un pays qui est reconnu au niveau international ». Le Ministre insista sur sa volonté de développer la féminisation du sport (sur les 31 fédérations, 1 seule femme Présidente !), et d’obtenir en France des grands événements sportifs.
> le coût des Jeux Olympiques. Sur les 6 Mds € annoncés, 3 Mds concernent la compétition (financés pour 1,8 Mds par le CIO, via les droits télé ; le reste par les billetteries et le mécénat) ; les autres dépenses concernant la création des équipements sportifs, et celle des villages olympiques (athlètes) et des médias, au Bourget et à la Plaine Saint-Denis). Pour l’Etat, ce devrait être de l’ordre d’1 Md €, ce que Patrick Kanner appelle « une candidature maîtrisée ».
A la fin, petite surprise pour le Ministre : sa (large) collection s'est complétée du cadeau qui lui a été offert, une nouvelle boule à neige (avec une Pietà à l'intérieur).