Depuis près d’un an maintenant, notre pays vit, avec la crise sanitaire, un moment terrible, dont nous savons tous que la vaccination massive de la population est la seule issue. De fait, la confiance de la population dans le vaccin est grandissante, tant mieux ! Et puisque dorénavant les Français sont de plus en plus convaincus que le vaccin est leur meilleure protection, ils le réclament avec impatience : celle-ci est grande, et on la comprend.
Mais pour que la vaccination ait lieu, cela suppose deux choses : que des centres de vaccinations soient mis en place ; que des vaccins soient disponibles. Or, sur ce dernier point, il faut savoir bien sûr que ces vaccins ne s’achètent pas aisément : ils font l’objet d’une commande publique de l’Union Européenne, puis ces vaccins une fois livrés sont répartis entre les Etas-membres, puis une fois en France répartis par les autorités sanitaires d’Etat.
Et de ce point de vue (même si je trouve pour ma part extraordinaire qu’aient déjà, à peine un an après le déferlement de la pandémie, pu être mis au point plusieurs vaccins par la recherche médicale), puisqu’il s’agit d’un processus de fabrication industrielle à très grande échelle, il est clair que les livraisons seront progressives et s’intégreront dans un processus long : le Ministre de la Santé, comme le Président de la République ont, à juste titre et avec réalisme, évoqué la fin de l’été.
La position de la Municipalité est que, dès que ce sera possible, un Centre de vaccination sur Wattrelos doit être mis en place. La Préfecture, en accord avec l’ARS (Agence Régionale de Santé) a arrêté le 14 janvier 2021 une première liste de centres pour ouvrir dès le 18 janvier.
Pour la suite, deux options sont possibles, et peuvent même s’additionner, selon les doses disponibles et le nombre de personnes à vacciner :
- le Centre Hospitalier de Wattrelos a les locaux, et les personnels disponibles (dans son ex-pôle Espas), pour permettre une cinquantaine de vaccinations par jour ;
- la CPTS (Communauté de Professionnels du Territoire de Santé) Wattrelos/Leers/Hem/Lys/Lannoy est mobilisée pour engager durablement et en nombre la vaccination dès que possible, et je soutiens activement leur démarche.
Voilà pourquoi dès la mi-janvier j’ai fait savoir au Président de la Région, à la Préfecture et à l’ARS que la ville de Wattrelos mettrait à disposition, autant qu’il le faudra et dès que nécessaire, la salle Salengro. La vaccination à grande échelle prendra du temps, et nul besoin de se précipiter tant que les vaccins ne sont pas là : mais il faut être prêts pour quand ils le seront, c’est l’essentiel !
Avoir des vaccins, c’est la question-clé actuellement en France et dans notre Région.
Ainsi, dans leur lettre du 21 janvier 2021, le Préfet des Hauts-de-France et le Directeur Général de l’ARS m’écrivent : « malgré une allocation supplémentaire de 15 600 doses de vaccin, obtenues cette semaine à la demande de l’Agence régionale de santé (ARS) et de la Préfecture de région, le nombre de doses disponibles pour le mois de janvier 2021 et connu à ce jour (124 250 doses pour l’ensemble de la région Hauts-de-France) ne permet pas de répondre intégralement aux demandes exprimées par les centres de vaccination actuellement ouverts et d’honorer en même temps tous les rendez-vous pour l’ensemble des publics prioritaires ».
Ils précisent : « Toutes les doses disponibles sont actuellement mises à la disposition des centres de vaccination de manière régulière de façon à lisser le nombre de vaccinations effectué tous les jours selon une répartition des doses effectuée au prorata de la population de tous les territoires des Hauts-de-France ».
Et, en me remerciant de ma proposition de mise à disposition de la salle Salengro, ils ajoutent que « tous ces projets de centres de vaccination sont étudiés avec la plus grande attention de manière à pouvoir être rapidement concrétisés lorsque le flux de doses alimentant notre région augmentera significativement dans les semaines ou les mois à venir ».
Pour l’heure, chacun le sait les vaccins manquent pour vacciner rapidement toutes les personnes de plus de 75 ans (après les résidents des EHPAD et le personnel soignant) : à Wattrelos, cela concerne 2 500 personnes ! Si on ajoute les personnes concernées de Leers, Hem, Lys et Lannoy, chacun comprend que notre proposition de la salle Salengro (avec la CPTS) est pertinente. Mais le Centre, s’il est autorisé par la Préfecture, ne pourra se mettre en place qu’une fois les vaccins livrés à la France, puis à notre Région.
Notre pays a préréservé 264 millions de doses via sa participation à la centrale d’achat européenne (soit de quoi vacciner quasiment deux fois toute la population française) : les achats réalisés sont donc suffisants : les vaccinations se feront au rythme des livraisons. Ma conviction c’est que c’est vers le printemps que les personnes volontaires pour être vaccinées auront leur premier rendez-vous.
Dans une note du 8 février, le Préfet et le DG de l’ARS portent à ma connaissance qu’à la fin de la 1ère semaine de février 150 000 injections de vaccin Pfizer auront eu lieu dans la région, et qu’« au mois de février 148 000 doses de vaccin Pfizer devraient nous être livrés, et 176 000 au mois de mars. Elles seront complétées par un peu plus de 15 000 doses du vaccin Moderna en février et a priori 28 000 au début mars ». S’agissant des 23 700 premières doses du vaccin Astrazeneca, la priorité sera donnée « aux personnels soignants de nos hôpitaux de tous âges », décision qui « se justifie par la pression croissante qui s’exerce sur nos structures hospitalières ».
Nous n’avons, collectivement, pas d’autre choix que d’être patients, mais quand la vaccination aura lieu est d’évidence moins important que le fait qu’elle ait lieu ! Cela impose sans doute moins de savoir quand on va sortir du tunnel, que de savoir que l’on va vraiment en sortir. Mais bien sûr, individuellement et collectivement, nous souhaitons tous que ce soit au plus vite.
A Wattrelos, avec mon équipe nous n’avons qu’une obsession : rester mobilisés et être prêts dès qu’on aura le feu vert pour ouvrir un centre.