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11 novembre 2008 2 11 /11 /novembre /2008 16:01

Ce matin, je préside la cérémonie du 11 novembre dans les deux cimetières de la ville. Les dépôts de gerbes se font en présence des enfants de l'école Notre-Dame de la Mousserie, au Crétinier, et de l'école Curie à Beaulieu, ces derniers – avec leur directrice Catherine Beck à leur tête – ayant même chanté La Marseillaise. Ce chant, ces jeunes enfants sont émouvants dans la froideur de cette matinée, devant l'alignement des pierres tombales de ces combattants frappés en pleine jeunesse.

 

Comme à l'accoutumée, j'ai à prononcer un 11-novembre-2008.pdfdiscours que j'ai voulu, cette année, tourné vers l'Histoire, puisant mes mots dans le creuset de l'horreur des combats.

 

Tout l'après-midi se tient le traditionnel repas organisé par la Municipalité pour les sociétés patriotiques, qui réunit près de 350 convives. C'est pour moi un honneur et un plaisir de présider ce banquet. J'ai à nouveau à m'y exprimer. Je souligne le contexte particulier de ce 11 novembre 2008, à double titre.

 

Ø      D'abord, parce qu'il s'agit du 90e anniversaire du 11 novembre 1918. Et je veux avoir, lors de cette commémoration, une pensée d'affection et de respect pour Lazare Ponticelli, dernier poilu qui s'est éteint en mars dernier ; pour tous ces vaillants poilus victimes de la première guerre mondiale ; pour tous les militaires français engagés dans le monde, et tout particulièrement pour ceux qui ont trouvé la mort en Afghanistan ; pour toutes celles et tous ceux présents à ce banquet, qu'ils aient combattu ou qu'elles soient conjointes de combattants disparus, car nul ne peut oublier le traumatisme que fut cet engagement.

 

Ø      Ensuite parce que nous vivons actuellement une crise financière sans précédent. Nous le savons tous, nous vivons dans un monde instable socialement, politiquement, écologiquement, économiquement. Ce dernier point n'est pas le moindre, car l'économique tient tout ! Ce que nous vivons en ce moment n'est pas rassurant. Car en des temps pas si lointains, ce type de crise a entraîné instabilité et destructions. Qui peut oublier qu'en 1914, à Sarajevo, l'assassinat d'un archiduc a déclenché une guerre européenne et mondiale ? Que dans les années 30, la grande dépression s’est propagée jusqu'à amener un peuple à confier son avenir à un dictateur avec les conséquences que l'on sait…

 

Aujourd'hui, les causes de tensions ne manquent pas dans le monde : lutte pour les ressources naturelles, conséquences des désordres climatiques, inégalités de richesses, risques de pandémie, extrémismes, notamment religieux… pour ne citer que les plus préoccupantes.

 

Plus que jamais, si l'Histoire ne se répète pas, il est important de ne pas en ignorer les leçons !

 

Nos grands anciens disaient : « Si vis pacem, para bellum » (si tu veux la paix, prépare la guerre !). A mon sens, en cette journée de commémoration, c'est un autre message-clé que j'ai envie de proclamer : « Si tu ne la veux pas, souviens-toi de la guerre ! ».

 

Voilà pourquoi il faut en parler, commémorer, expliquer… Montrer les horreurs de la guerre, c'est sans doute construire le bonheur de la paix !

 

 

 

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