Chaque établissement a ses figures, ses hommes, ses femmes qui y travaillent et qui marquent l’établissement en question. Au centre hospitalier de Wattrelos, il y a ainsi Clotilde Delepaut. Hé bien, c’est arrivé : Clotilde prend sa retraite ! Incroyable quand on la voit mais c’est vrai ! Elle a fait valoir ses droits légitimes.
Pourtant, cela paraît impossible car ce sourire, cette voix, cette gouaille qui, à l’hôpital de Wattrelos, ne la connaît pas ? Après 19 ans à Roubaix, cela fait 14 ans qu’elle est à Wattrelos. Dans les équipes en charge des urgences, de l’accueil… parmi donc les missions les plus fondamentales. Clotilde, c’est une passion pour son hôpital, une passion pour son métier, c’est une femme adorée de ses collègues et des patients tant elle leur témoigne affection et respect ; c’est aussi et toujours un mot d’humour, une plaisanterie, un éclat de rire.
Alors oui, elle s’en va. Et ses collègues, direction comprise, sont autour d’elle, ce midi, pour une petite réception (en fait, il aurait fallu pousser les murs !). Mais il y a une surprise. Pardon, des surprises…
D’abord, quand elle sort, ce sont des collègues pom-pom girls qui dansent autour d’elle ! Puis (car il paraît que c’était un de ses vieux rêves), elle court tout autour du jardin, avec un coach, juste avant qu’elle ne grimpe sur un podium et que le directeur Jean-Pierre Marquillie ne lui accroche la médaille d’une victoire (fictive) et que ne retentisse une Marseillaise où ses collègues se mettent au garde à vous autour d’elle !
De la solennité, de l’émotion, de l’affection beaucoup. Comme président du conseil de surveillance, je me devais d’être aux côtés de Clotilde pour lui dire la reconnaissance de notre population et la mienne, moi qui, il y a encore quelque mois à peine, avais reçu sa visite pour me demander instamment de sauver l’ambulance de l’hôpital ! Ce sera fait d’ailleurs puisque je suis allé chercher une subvention exceptionnelle (cf. article du 14 janvier 2011) pour que le centre hospitalier puisse acheter une nouvelle ambulance.
Bye bye Clotilde. Avec votre départ, vos collègues perdent plus, bien plus qu’une collègue...