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29 janvier 2014 3 29 /01 /janvier /2014 13:59

Christian-Noyer.jpgA l’issue des 23e rencontres parlementaires sur l’épargne, et après avoir participé aux travaux de la mission d’information parlementaire sur les normes prudentielles, je suis à la table de déjeuner de Christian Noyer, gouverneur de la Banque de France. L’épargne, son évolution, son affectation, le financement de l’économie, l’évolution de la liquidité du système bancaire français et européen furent évidemment au cœur des conversations.

 

Mais bien sûr, il était difficile de ne pas évoquer l’actualité que représentent les propositions du commissaire européen Michel Barnier pour réformer la structure des banques. Et si celui-ci considère son texte « pragmatique et réaliste », il vise à réglementer une trentaine de grandes banques européennes (65 % du total des actifs bancaires dans l’Union européenne !), et prévoit notamment l’interdiction de la négociation pour compte propre sur instruments financiers, et la séparation des activités de dépôt d’une liste d’activités de négociation potentiellement risquées bien plus large que, par exemple, la France ne l’a retenue dans la loi bancaire que nous avons votée en 2013 !

 

Si les gouvernements français et allemand avaient déjà fait part de leurs réserves sur ce projet de texte européen, le gouverneur de la Banque de France ne s’était pas encore exprimé. Et il l’a fait ce midi (ce sera répété car il y a quelques journalistes dans la salle), avec netteté et loin, très loin des propos mesurés et empreints d’une réserve naturelle qui sied usuellement aux autorités monétaires ! Christian Noyer a ainsi déclaré : « Les idées qui ont été mises sur la table par le commissaire Barnier sont des idées, je pèse mes mots, qui sont irresponsables et contraires aux intérêts de l’économie européenne ».

 

Au cœur de la polémique, la filialisation, préconisée par Bruxelles mais (heureusement) rejetée par la France, des activités de tenue de marché, lesquelles par exemple conduisent les banques à assurer la liquidité des obligations émises par les entreprises pour se financer. Ce différend avec la France et l’Allemagne aura à se régler pendant le mandat de la prochaine commission, soit… après les élections européennes !


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