Issue d’une convention de partenariat avec le Conseil régional, l'Institut du monde arabe (IMA) va installer une antenne décentralisée sur l'Union. Elle travaillera à organiser des actions culturelles, de médiation et de formation, conformément aux principes de l’IMA qui se veut pont culturel entre la France et le monde arabe. C’est une vraie bonne idée que cette ouverture d’une antenne décentralisée.
Tout d’abord parce que – je ne vais pas bouder mon plaisir – lors de mon premier mandat de député en 1997, j'avais saisi le président de l’Institut d’alors pour que se construise un partenariat avec notre Centre culturel du monde arabe roubaisien, que présidait à cette époque le regretté Jean-Pierre Lafage !
J'étais et je suis toujours convaincu que le CCMA pouvait beaucoup gagner à bénéficier de l'appui de l'IMA, en pouvant accueillir des expositions, des enseignants, bref à améliorer son fonds documentaire. La connaissance du monde arabe, de sa culture, des langues et de l'histoire ne peut que s'en trouver confortée. Et mieux se connaître, c'est assurément accroître ses chances de se mieux comprendre.
Au demeurant, le choix de la zone de l’Union et plus particulièrement du site de la Tossée comme futur lieu d’installation m’apparaît, comme à mes collègues de Roubaix et Tourcoing, pertinent et audacieux.
Fondation de droit français et haut lieu de culture, l’Institut du monde arabe est en effet le fruit d'un partenariat entre la France et vingt-deux pays arabes : Algérie, Arabie Saoudite, Bahreïn, Djibouti, Égypte, Émirats Arabes Unis, Irak, Jordanie, Koweït, Liban, Libye, Maroc, Mauritanie, Oman, Palestine, Qatar, Somalie, Soudan, Syrie, Tunisie et Yémen.
Ses objectifs participent au rôle que souhaite ici jouer le CCMA :
- développer et approfondir en France l'étude, la connaissance et la compréhension du monde arabe, de sa langue, de sa civilisation et de son effort de développement ;
- favoriser les échanges culturels, la communication et la coopération entre la France et le monde arabe, surtout dans les domaines des sciences et des techniques ;
- participer ainsi à l'essor des rapports entre la France et le monde arabe, en contribuant au resserrement des relations entre celui-ci et l'Europe.
Parfois, il faut semer longtemps avant de récolter. Alors aujourd'hui, la perspective ouverte me réjouit. D'autant que par les temps que nous connaissons, il est rare qu'un organisme parisien se renforce ou s'implante en province. Quand de surcroît cet organisme a pour mission de favoriser la rencontre avec l’autre et d’enrichir humainement grâce à l’interculturalité, ce ne peut aller que dans le bon sens. Et favoriser l'Union… des peuples !