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  • : Blog de dominique Baert
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8 avril 2014 2 08 /04 /avril /2014 19:41

La-confiance.jpgCet après-midi, le nouveau Premier ministre présente à l’Assemblée sa déclaration de politique générale et sollicite la confiance (art.49-1 de la Constitution !). L’instant est solennel mais Manuel Valls fait une déclaration précise, très bien écrite, et qu’il présente  avec force et convictions, dans un style clair et précis, avec un langage de vérité !

 

« Trop de souffrances, pas assez d’espérances ! Telle est la situation de la France. Par leur vote, les Français ont dit leur déception, leur mécontentement, leur peur de leur avenir et celui de leurs enfants. J’ai entendu leur voix, et aussi leur silence. Ils se sont prononcés contre l’impuissance politique. Ils veulent des résultats concrets ».

 

D’entrée, empruntant à Pierre Mendès-France, Manuel Valls veut « dire la vérité sur la situation d’urgence de notre pays ». Peur lancinante du déclassement, crise civique, crise d’identité, doute sur notre modèle républicain, montée du racisme, de l’intolérance…

 

La-confiance_2.jpg

  • L’objectif d’abord, c’est l’efficacité (« la première chose que je doive aux Français »). Dans une économie globalisée, nos entreprises font face à une concurrence mondiale qui ne fait pas de cadeaux. Nous n’avons pas d’autres choix que de nous mettre à niveau. Et si, dans la Ve République, « l’exécutif détermine le cap », « rien n’est possible sans l’écoute et le dialogue ». Dialogue avec la majorité, d’opposition, mais aussi le dialogue social.
  • Nous devons aller à l’essentiel, et l’essentiel c’est la France ! Nous devons lui rendre sa force économique. Le chômage assomme notre pays depuis des décennies : + 1,3 million de demandeurs d’emploi en 6 ans ! Il y a certes moins de jeunes chômeurs qu’il y a un an, mais cela ne suffit pas. Sans une croissance plus forte, nous ne ferons rien. Sans croissance, pas de confiance, et sans confiance, pas de croissance ! Nous avons besoin de nos entreprises ! Sortons des défiances, des postures. Je salue nos entreprises, nos PME, nos commerçants et artisans qui aiment leur métier et qui considèrent que le travail est une valeur ! L’idée du Pacte de Responsabilité et de Solidarité est simple : chacun doit s’engager pour l’emploi ! Les divergences d’intérêt existent mais il faut les dépasser.
  • Le coût du travail doit baisser. Le Gouvernement de Jean-Marc Ayrault avait engagé le mouvement avec le CICE. Nous porterons cet effort à 30 Mds € en 2016. Je refuse d’opposer emplois non qualifiés et qualifiés. Au niveau du Smic, les cotisations patronales seront complètement supprimées au 1er janvier ; le barème jusqu’à 1,6  Smic sera adapté (4,5 Mds) ; jusqu’à 3 Smic, les cotisations famille diminueront de 1,8 points au 1er janvier 2016.
  • Pour relever l’investissement, le Gouvernement réduira les impôts de production, comme le C3S, entièrement supprimée en 3 ans (6 Mds, dont 1 en 2015) ; la surtaxe d’IS sera supprimée en 2016, le taux normal de cet impôt sera abaissé à 28 % en 2020, avec une étape intermédiaire en 2016 ; des taxes à faible rendement seront supprimées.
  • Le pacte est un pacte de Solidarité, il doit améliorer le pouvoir d’achat des salariés les plus modestes. Les cotisations salariales seront diminuées au 1er janvier 2015 (dégressif entre 1 et 1,3 fois Smic). La fiscalité sera allégée, en particulier pour ceux qui sont entrés dans le barème ces dernières années (- 5 Mds à l’horizon 2017).
  • La croissance, c’est aussi l’économie verte. La transition énergétique réduit notre déficit commercial et renforce notre souveraineté, elle redonne du pouvoir d’achat et encourage des secteurs créateurs d’emplois. La loi sera soumise au Conseil des ministres avant l’été.
  • Notre redressement passe aussi par notre indépendance financière. Aujourd’hui la dette représente 30 000 € pour chaque Français. Il faut en finir avec l’inventivité fiscale.

Je vous propose un « changement de rythme », 50 Mds d’économie de 2015 à 2017 (19 Mds pour l’Etat, 10 pour l’assurance maladie, 10 des collectivités locales,…). Mais, il faut faire attention à ne pas casser la croissance ; il faut redresser les comptes publics, mais sans casser notre modèle social. Je suis pour le sérieux budgétaire, mais pas pour l’austérité !

La reprise économique est là, mais elle est fragile ; nous devons l’accompagner. Les efforts faits ne doivent pas être freinés par un niveau trop élevé de l’euro. Il appartient à l’Europe d’apporter des réponses concrètes aux attentes pressantes des peuples, avec des politiques pour l’emploi notamment tournées vers la jeunesse.

  • Sur nos structures, « je propose quatre changements majeurs susceptibles de dépasser les clivages partisans : nos régions doivent disposer d’une taille critique (réduire de moitié leur nombre dans l’hexagone : en l’absence de propositions, le gouvernement proposera une nouvelle carte pour le 1er janvier 2017) ; une nouvelle carte intercommunale entrera en vigueur au 1er janvier 2018 ; une clarification des compétences (fin de la clause de compétence générale) ; engager le débat sur l’avenir des conseils départementaux, avec leur suppression à l’horizon 2021. Il faut en parler, mais maintenant, il faudra le faire ».
  • Sur l’école. Depuis deux ans, nous avons engagé une réforme de l’école. L’aménagement des rythmes scolaires est une bonne réforme. Le cadre réglementaire sera assoupli. Ce qui doit nous rassembler, c’est la réussite des élèves partout en France.
  • Nous devons relancer la construction des logements. Le logement pour tous est une mission qu’il nous faut mener ensemble.

Ce qui manque dans les yeux des Français, c’est la confiance en eux-mêmes. Notre pays a de la grandeur, ce n’est pas une nostalgie, mais une ambition qui nous anime.  La France a tant d’atouts !

Rassembler, apaiser, unir, c’est ce que nous demandent les Français. Soyons fiers d’être Français, je me battrai pour que la France continue à voir plus grand.

Et c’est « le cœur battant », que je vous demande de m’accorder votre confiance !

 

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