Réception riche d’amitié et de convivialité que celle de ce matin à l’Hôtel de ville où je reçois 16 écoliers de Guarda, notre ville jumelle du Portugal, venus rendre visite toute la semaine à leurs copains wattrelosiens de l’école Jean-Zay (après les avoir reçus du 17 au 24 mai).
Au menu : fête de l’école, visites touristiques… à Wattrelos et ailleurs, jeux, excursions à Lille, Paris, Bruges, Bruxelles…
J’embrasse la salle du regard et franchement, je ne saurais dire qui sont les Français et qui sont les Portugais. Ce sont des enfants d’Europe, tout simplement, qui se ressemblent comme tels. S’il n’y avait qu’une seule raison d’avoir concrétisé le jumelage, ce serait établir ce constat-là. « Tous les enfants sont comme les vôtres » comme chantait Jacques Brel…
Du reste, il y a quelques siècles, ici dans le Nord, nous étions nous-mêmes espagnols… Cela nous rapproche déjà de nos amis Portugais ! Alors, avec le recul de l’Histoire, nous accueillons nos hôtes de Guarda comme des frères… eux qui viennent d’une ville sœur !
Je remercie bien évidemment, pour la force et la constance de son engagement dans nos échanges, le représentant de la délégation lusitanienne, Virgilio Bento, adjoint à l’éducation et… vice-président de sa ville car, au Portugal, le maire est un président (celui de la câmara – la chambre – municipale) ; c’est donc en utilisant le mot président que nos amis portugais qualifient le maire que je suis – petit plaisir toujours amusant ! Cela dit avec humour bien sûr…
C’est vrai, les enfants ne parlent pas la même langue, mais ils parlent entre eux la plus belle des langues qui soit : celle du cœur et de l’amitié. La preuve : ces yeux humides d’émotion et de tristesse au moment de se quitter entre jeunes Français et jeunes Portugais, scènes déjà vécues et qui, immanquablement, vont se reproduire au moment du départ dans quelques jours. Des moments humainement forts pour ces enfants ! Alors, même si la crise rend les choses plus difficiles, au Portugal comme en France, à Guarda comme à Wattrelos, je le dis très clairement : il ne peut être question que s’affaiblissent ces échanges exemplaires car les rencontres entre ces enfants sont des rencontres entre de futurs citoyens d’Europe ; l’Europe de demain, c’est eux ! Voilà pourquoi, d’ailleurs, il serait temps que l’Institution européenne se mobilise enfin pour soutenir de tels échanges car ce serait contribuer à faire vivre la vraie Europe, celle des peuples et des citoyens !
Vive le jumelage avec Guarda ; vive ce jumelage de la fidélité !