Les textes seront lourds techniquement et par les débats qu’ils occasionneront (loi d’orientation des finances publiques, loi organique, loi de finances pour 2013 : leur examen va nous occuper en commission et en séance jusqu’au 15 novembre !). Sur la 2e partie et les crédits des ministères, je sais déjà qu’à la demande du président, j’aurai à présider nombre de séances.
Tout cela dans un contexte économique et financier particulièrement dur. Durant tout le mandat précédent, j’ai dénoncé dans mes rapports devant les ministres du budget de Sarkozy les chiffres apocalyptiques de la dette qui’ s’annonçaient, et que cela ne pourrait plus durer ! On y est : la dette équivaut à 90 % de notre PIB et la France n’a plus le choix. Si elle veut éviter le pire et retrouver sa capacité d’agir demain, il lui faut sortir de cette spirale infernale. On consacre maintenant la totalité de l’impôt sur le revenu pour payer les charges d’intérêt de la dette ! Il est important que nous soyions crédibles sur le plan économique et que nous engagions le redressement budgétaire avant que les marchés (qui financent 75 % de notre dette) ne prennent peur. La Gauche aux responsabilités n’a malheureusement pas d’autre choix car + 1 % de taux d’intérêt, ce sont 2 Mds € de dépenses en plus ! Voilà pour le cadre global de la politique économique.
Pas facile à faire comprendre et accepter alors que déjà nombre de nos concitoyens dénoncent les hausses d’impôt dont ils sont victimes dès cet automne 2012 ! Un comble,… car le gouvernement Hollande n’y est pour rien. Les hausses (parfois fortes) que découvrent les gens sont liées à deux décisions fiscales sous Sarkozy : le gel du barème (qui alourdit l’impôt, même des plus modestes, dès progression des revenus) ; la suppression de la demi-part pour les personnes seules (avec 4 millions de personnes touchées, cela fait du bruit dans le Landernau) !
S’agissant donc de mes thèmes de travail dans cette loi de finances, je suis très mobilisé sur : la correction, précisément, de cette suppression de la ½ part des veuves (cf. ce blog en date du 25 septembre) ; les dotations aux collectivités locales : j’insiste pour que les marges de manœuvre soient affectées aux péréquations car la dynamique des recettes de nos villes de Roubaix et Wattrelos en dépend ; aux anciens combattants ; à la politique de la ville : à côté des zones franches d’hier, je veux pousser les emplois francs demain. Si le Gouvernement a décidé une expérimentation à Amiens, je plaide pour Roubaix !
Mes grands dossiers locaux concernent aussi :
- la zone de sécurité prioritaire : j’ai bon espoir que Roubaix-Wattrelos fassent partie de la 2e vague car nos effectifs de police doivent être confortés. A cet égard, je ne suis pas contre une collaboration police-gendarmerie dans nos villes, au risque d’être iconoclaste !
- la santé : si l’équilibre financier de l’hôpital de Roubaix est toujours délicat, le dossier de la maternité Paul-Gellé est quant à lui brûlant. Je serai prochainement au cabinet du ministre en compagnie de l’ancien et du nouveau maire de Roubaix pour plaider sa reconstruction. A défaut de crédits pour la 2e tranche hôpital 2012 (car le gouvernement Fillon a laissé, en la matière, un panier percé !), je veux croire à l’espoir de mobiliser des fonds du programme d’investissements d’avenir : à mes yeux, la santé en est un !
- la jeunesse : les emplois francs (dont je parlais ci-dessus) et les emplois d’avenir dont Roubaix et Wattrelos doivent avoir leur part ;
- les écoles : après les destructions d’emplois d’hier, il nous faut un retour à l’amélioration des moyens, notamment pour la scolarisation des moins de 3 ans (car il s’agit d’un réel élément de socialisation).
Enfin, je le signale, mes permanences ne se sont jamais arrêtées en mairie de Roubaix chaque 1er samedi du mois. J’y tiens car un député n’a pas seulement pour rôle de faire la loi et de contrôler le gouvernement ; il est aussi un élu de proximité qui tente d’apporter des solutions à des problèmes concrets. Premier témoin d’une situation sociale tendue et à l’écoute de sollicitations extrêmement nombreuses, j’essaie, avec les moyens qui sont les miens, mes compétences et ma volonté, d’être un adoucisseur, un facilitateur autant que je le peux.