Avec l'inauguration de l'espace Maurice-Titran, ce soir, nous consacrons la place du social dans le projet de rénovation de Beaulieu.
Il s'agit en effet du plus gros investissement du mandat en cours, un pôle famille-enfance qui se justifie par le nombre de familles jeunes dans le quartier. Nous l'avions promis ; nous l'avons fait !
En compagnie de Pierre Dessauvages, administrateur de la CAF du Nord, et de Mehdi Massrour, conseiller général du canton, nous parcourons toute la structure, à commencer par bibliothèque (espace de lecture Léon-Blum), la crèche multiaccueil, la halte-garderie, le RAM, le centre social agrandi et puissamment rénové, les locaux de la PMI...
L'ensemble est particulièrement séduisant, avec ses terrasses de bois, ses jardins, ses larges fenêtres conçues pour laisser entrer la lumière, le soleil et la chaleur, son isolation très performante qui confine à la haute qualité environnementale, ses décorations parfois humoristiques comme ces dessins d'un caricaturiste vraiment doué...
Il est gai, pratique, utile, ce pôle enfance-famille ; pour tout dire, il correspond à notre conception d'un service public de proximité à la wattrelosienne !
Lorsque nous avons décidé de remodeler Beaulieu, nos partenaires nous ont légitimement et spontanément parlé logement, voirie, espaces publics. Mais pour la Municipalité, pas question d'oublier deux volets fondamentaux pour la vie quotidienne des habitants : le commerce et les services publics. Leclerc, puis plus récemment Carrefour furent nos réponses au premier volet. Pour le second, l'espace Titran est donc l'investissement social, certes lourd (4,5 millions d'euros d'investissement, dont 1,5 à la charge de la Ville), que l'on voulait pour Beaulieu ! Ce bâtiment qui m'est également cher à titre personnel puisque j'ai été un temps trésorier puis vice-président du centre culturel Léon-Blum. A cette époque, le CCLB n'avait d'ailleurs de culturel que le non et je suis heureux qu'avec la bibliothèque qui porte le même nom, voilà enfin affirmée la vocation culturelle de ce bâtiment !
Je me réjouis aussi ce soir du fait qu'une fois encore ce bâtiment ait pu être intégralement conçu par mes services municipaux, mon bureau d'études, une garantie inestimable pour la maîtrise de l'enveloppe budgétaire ! Sans eux, l'investissement aurait été beaucoup plus onéreux ! Grâce à eux, le résultat est remarquable en termes de qualité de vie, d'accueil et de conditions de travail.
Cette manifestation est aussi un clin d'oeil à Pierre Dessauvages, ancien président de la CAF de Roubaix-Tourcoing qui a contribué au financement et accompagné le projet. Si, pour cause de fusion des CAF, il n'est plus en fonction aujourd'hui, il sut être un partenaire fidèle sans lequel le montage financier n'aurait pas été possible. Aussi, cela vaut la peine de dire merci !
Enfin, et c'est la raison la plus importante d'inaugurer ce nouveau bâtiment : lui donner un nom ! Je voulais un nom évoquant l'enfance, la famille, la culture, l'éducation, la prise en charge de la différence, du handicap. Nous n'aurions pas pu trouver de nom plus beau, plus juste que celui de Maurice Titran, ce célèbre pédiatre, hélas décédé il y a deux ans. Il était né à Wattrelos, une ville qu'il aimait tellement. C'est avec une grande émotion, aux côtés de son épouse et de ses filles présentes, de Jean-Pierre Mollière son fidèle ami (ph. ci-dessous), que je rends hommage à un homme qui a fait honneur à l'humanité ! J'éprouvais la fierté, l'honneur de compter parmi ses amis – il avait d'ailleurs spontanément accepté d'être le président de mon comité de soutien lors des législatives de 2002 parce qu'il incarnait les valeurs et l'idéal que j'entendais défendre. Politiquement, humainement, nous étions très proches et nous nous retrouvions dans la vision égalitaire, fraternelle et juste qu'il voulait !
Avec tous les parents, tous les enfants qu'il a eu le temps d'aider, sa famille était grande ; elle continuera de s'agrandir avec les familles et les enfants qui fréquenteront cet espace Titran et je crois que c'est le plus beau cadeau, malheureusement posthume, que l'on pouvait lui faire.