Les hasards du calendrier sont parfois curieux : les deux quotidiens locaux font ce matin leurs titres sur le fait que le plan gouvernemental n’a pas retenu le projet des universités lilloises dans son programme Idex.
C’est évidemment une très mauvaise nouvelle pour notre Région, en particulier pour le monde de la recherche dans nos universités. Comme le dit Philippe Rollet, président de Lille 1, « si nous sommes déçus, on n’arrête pas ».
En effet, c’est ce matin, dès 8 heures, que l’ensemble des présidents des trois universités de Lille 1, 2 et 3, les directeurs de l’Ecole centrale de Lille, de l’ENSAIT, de l’Ecole supérieure de journalisme, de l’Ecole de chimie, de Sciences Po Lille et de Télécom Lille 1 ont souhaité rencontrer députés et sénateurs du Nord , ainsi que la Région, pour confirmer leur volonté de se regrouper en une Université de Lille.
Il s’agira d’une construction de type fédéral avec un conseil d’administration et des transferts importants en matière de recherche. Via un conseil scientifique unique, la nouvelle entité veillera à conduire une politique scientifique unique pour renforcer notre potentiel de recherche. Ces universitaires estiment en effet que celui-ci « manque de profondeur », car « nous ne sommes pas assez visibles dans nos domaines d’excellence ».
Il s’agit aussi de mobiliser nos établissements sur « la formation tout au long de la vie ».
Partout, en France, dans les grandes métropoles se constituent de grands ensembles métropolitains (Bordeaux, Strasbourg, Grenoble, Lyon, Aix-Marseille, Nancy…), et « nous ne pouvons être à l’écart ». Car parmi les éléments fondamentaux qui font l’attractivité d’un territoire figurent l’existence de réseaux forts (transports, télématiques) et la présence d’une grande université. Voilà pourquoi il est important que se constitue à Lille « une université complète qui couvre tout le champ des diplômes ». Elle sera statutairement mise en place courant 2012.
Elle développera ensuite ses projets avec les autres universités de la région mais l’heure est à « la stratégie d’approfondissement avant une stratégie d’élargissement ».
Cette annonce, restructurant profondément le monde universitaire, est très importante et j’y souscris, comme tous les parlementaires présents. Car comme le dit Etienne Craye, directeur de Centrale Lille, « c’est maintenant ou jamais »…